Pour compléter les mesures économiques d’urgence appliquées dès le début de la crise, en mars dernier, puis les plans de soutien aux secteurs les plus durement touchés appliqués à compter de cet été, le plan de relance présenté hier en Conseil des ministres, d’un montant de 100 milliards d’euros sur deux ans, constitue la troisième phase de la réponse française à la crise. L’Union européenne financera ce plan de relance à hauteur de 40 milliards d’euros à la suite de l’accord conclu par les chefs d’État et de gouvernement fin juillet. Ce plan de relance sera mis en œuvre en 2021-2022 et déployé dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021 qui sera présenté au Conseil des ministres fin septembre.
Pour cela, le plan de relance s’articule en trois volets :
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- 30 milliards d’euros seront consacrés à l’accélération du verdissement de l’économie, à l’investissement dans la rénovation énergétique des bâtiments, dans les infrastructures et la mobilité vertes, dans la décarbonation des processus de production, dans le développement de nouvelles technologies vertes (page 9 du plan),
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- 34 milliards d’euros viseront au renforcement de la compétitivité et de la souveraineté économique, avec une baisse massive des impôts de production, un soutien au financement en fonds propres des entreprises, l’investissement dans l’innovation industrielle, le soutien à l’export et le renforcement de la résilience et l’indépendance de l’industrie française par des mesures de sécurisation d’approvisionnements critiques et de soutien à l’investissement productif en France (page 117 du plan),
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- 36 milliards d’euros seront employés pour le soutien aux compétences et à la cohésion sociale et territoriale. L’investissement dans les compétences vise à sauvegarder l’emploi (activité partielle longue durée), à développer l’employabilité des plus vulnérables notamment les jeunes (apprentissage, formation professionnelle, prime à l’embauche) et à renforcer la productivité (investissement dans les compétences d’avenir) et la résilience Par ailleurs, le plan de relance doit renforcer la cohésion sociale (soutien au pouvoir d’achat des plus précaires) et territoriale (inclusion numérique, plan de relance de la Banque des territoires, redynamisation des commerces en centre-ville) (page 163 du plan).
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Les TPE et PME représentant un tiers de l’activité (chiffre d’affaires) des entreprises françaises, la relance de l’économie devra passer par une reprise durable de leur activité. Les TPE/PME seront ainsi directement bénéficiaires de certaines mesures : rénovation énergétique, numérisation des TPE/PME, création de foncières pour redynamiser les commerces de centre-ville, baisse des impôts de production, emplois des jeunes, etc. Au total, plus de 25 Md€ bénéficiera aux TPE-PME.
Vous trouverez le plan de relance en lien ci-dessous : Cliquez ici
Source : CNAMS – Septembre 2020