Apprentissage
Archives
Pour inciter les entreprises, et notamment les plus petites d’entre elles, à recruter davantage d’apprentis, il est créé par décret publié au JO du 30 juin 2015 une aide à l’accueil des jeunes mineurs qui permettra de prendre en compte l’investissement de l’entreprise sur la première année de contrat. Sont concernées les entreprises de moins de 11 salariés qui recrutent des apprentis mineurs à la date de la signature du contrat.
L’aide « TPE jeunes apprentis » est ouverte pour tous les contrats conclus à partir du 1er juin 2015.
L’aide est forfaitaire et son montant correspond à la rémunération légale versée à l’apprenti comprenant les cotisations sociales. Elle est versée trimestriellement (1 100 €) pendant la première année du contrat d’apprentissage. Elle est financée intégralement par l’État. Les démarches pour bénéficier de l’aide sont totalement dématérialisées : il suffit d’obtenir la validation d’un formulaire (pré-rempli à partir des données du contrat d’apprentissage et disponible sur le portail de l’alternance) et de fournir une attestation de la présence de l’apprenti tous les trimestres auprès de l’opérateur chargé du versement de l’aide.
La demande d’aide sera disponible sur le portail de l’alternance à compter du 15 juillet, et les premières aides seront versées à la rentrée 2015.
L’aide n’est pas due en cas de rupture du contrat d’apprentissage dans les deux mois.
Elle est cumulable avec les aides existantes (prime apprentissage d’un montant minimum de 1 000 euros dans les entreprises de moins de 11 salariés, aide au recrutement d’un apprenti supplémentaire d’un montant minimum de 1 000 euros dans les entreprises de moins de 250 salariés).
Décret n° 2015773 du 29 juin 2015 portant création d’une aide en faveur des très petites entreprises embauchant des jeunes apprentis
Lien vers le décret
Ainsi qu’un lien vers le portail de l’alternance
Afin de favoriser le recrutement dans les TPE, une aide à l’embauche d’un premier salarié d’un montant maximal de 4 000 € est instituée pour toute embauche en CDI ou en CDD de plus d’un an comprise entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016. Cette aide est à raison de 500 € pour une période de trois mois d’exécution du contrat de travail.
Mettant fin à une longue attente, le gouvernement confirme que l’aide à l’embauche d’un apprenti (e) dans certaines conditions, ouvre droit à la prime à l’embauche.
Normandie
Nouvelle Aquitaine
Occitanie
Pays de la Loire
Région Sud – Provence Alpes Côte d’Azur
(Liens n’existe plus, article en archives)
Il revient ensuite aux apprentis concernés de faire une demande auprès de l’ASP pour bénéficier de cette aide. Elle peut se faire en ligne ou par courrier, les apprentis doivent communiquer leurs coordonnées bancaires et les informations nécessaires au versement (formulaire, photocopie de la carte d’identité,…).
Lien vers le décret
Selon que vous serez puissant ou misérable… on connaît la fable. Mais pour une fois, Jean de La Fontaine avait tort : le second l’a emporté sur le premier.
Selon le code général des impôts (article 81 bis), les salaires versés aux apprentis ainsi que les gratifications obligatoires versées aux stagiaires sont exonérés de l’impôt sur le revenu dans la limite du montant annuel du SMIC, soit 17.763 € pour les salaires perçus en 2017 et 17.982 € pour ceux perçus en 2018. Cette disposition s’applique à l’apprenti ou au stagiaire personnellement imposable ou au contribuable qui l’a à sa charge le cas échéant.
Mais de son côté, le fisc considérait que, en cas d’entrée ou de sortie d’apprentissage en cours d’année, cette limite annuelle devait être proratisée en fonction du nombre de mois réellement travaillés par l’apprenti.
Saisi pour une demande d’annulation de cette interprétation de la loi, le Conseil d’Etat a répondu favorablement à cette demande.
Selon lui en effet, le fisc méconnaît les dispositions de l’article 81 bis du code général des impôts, qui ont seulement prévu un plafond annuel d’exonération et qui ne peuvent être regardées comme autorisant l’administration à limiter ce plafond en fonction de la durée de la période d’apprentissage sur une même année.
Il s’agissait donc bel et bien d’un excès de pouvoirs.
Conseil d’Etat, décision n° 413238 du 22 décembre 2017.
Sources : www.gerantdesarl.com Julie MARCINO – Janvier 2018