Dans un communiqué publié le 1er février 2016 (www.bsava.com), la British Small Veterinary Association (BSAVA) et la British Vétérinary Association (BVA) appellent à une interdiction totale de la vente et de l’usage des colliers à impulsions électriques.
Cette prise de position fait suite à la consultation lancée par le gouvernement écossais, du 6 novembre au 29 janvier, sur l’usage des aides d’éducation canine électroniques aversives.
Ce type de dispositif est parfois utilisé pour punir un chien ou prévenir des comportements indésirables. Les recherches ont cependant montré que l’usage de colliers à impulsions électriques n’était pas plus efficace que les méthodes de renforcement positif.
Les recommandations de la BSAVA et de la BVA à ce sujet résultent de la consultation et de l’examen de preuves qui ont montré que ces colliers soulevaient des questions relatives au bien-être de l’animal en lien avec la difficulté d’adapter le niveau d’impulsion électrique à appliquer sans risquer de causer une douleur ou d’intégrer d’autres variables pouvant intervenir telles que l’humidité du poil qui peut impacter le ressenti de l’impulsion électrique par l’animal.
Effet négatif et douloureux
La présidente de la branche écossaise de la BSAVA estime que « les dispositifs d’éducation électroniques, tels que les colliers à impulsions électriques, ont un effet négatif et douloureux sur les chiens et peuvent occasionner de la souffrance inutile ».
Elle ajoute qu’utiliser la peur comme outil éducatif est moins efficace que les renforcements positifs et peut même retentir sur le bien-être global du chien.
Elle dénonce également l’achat trop facile de ces colliers, leur mauvaise utilisation potentielle, liée à l’absence de lecture des guides d’utilisation, et le fait qu’ils puissent tomber entre de mauvaises mains.
Jusqu’à ce que des recherches complémentaires soient effectuées sur l’impact des autres types de colliers d’éducation aversifs (colliers anti-aboiements par exemple), la BVA et la BSAVA réclament un contrôle autour de la vente de ces dispositifs et davantage d’instructions de la part des fabricants pour s’assurer que les potentiels effets délétères soient bien compris par les propriétaires d’animaux et les consommateurs. M.L.
Source : La dépêche vétérinaire N°1336